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Je voulais te dire que je t'attends

28 mai 2010

Ma santé se dégrade...

Dès ce mois de mai 2008, je me suis montrée très impatiente de te voir arriver et aussi très anxieuse. Est-ce que je pressentais déjà que quelque-chose clochait ? Quoi qu'il en soit, l'arrêt de mon médicament ne s'est pas très bien passé. Très vite, j'ai commencé à subir des insomnies terribles. Je ne dormais pas plus de 5 heures par nuit et j'étais épuisée. Puis j'ai commencé à souffrir terriblement au genou droit. Je boitais et la douleur était constante. Après plusieurs examens, dont une IRM, le diagnostic est tombé brutalement : je souffre d'une dysplasie fémoro-patellaire. Pour le dire simplement, mon fémur frotte ma rotule dès que je bouge ce qui occasionne des douleurs parfois invalidantes (certaines personnes atteintes de ce syndrome sont reconnues travailleurs handicapés !). Le plus dur pour moi a été la façon dont le chirurgien me l'a appris : je souffrais depuis plusieurs mois, je boitais, me trouvant véritablement handicapée mais celui-ci m'a dit texto : "Ce n'est pas grave, mais il n'y a rien à faire, vous pourrez souffrir des mois, des années puis cela peut s'arrêter pour un temps aussi long, et recommencer, mais ce n'est pas grave !". Pas grave !!! Oui, je ne vais pas mourir, je n'ai pas à me faire opérer, oui, ce n'est pas aussi terrible que ce que vivent d'autres personnes que moi, mais on me dit que je vais probablement souffrir et être handicapée pendant des mois voire des années, et ce n'est pas grave !!!!??? Inutile de préciser que je suis sortie en larmes de la consultation. J'étais complètement perdue et très déprimée. Je me sentais niée dans ma douleur, j'avais la sensation que le médecin m'avait jugée. Ce n'était pas "grave", alors pourquoi me mettre dans un tel état ???
Avec le recul, je pense que l'arrêt de mon médicament a complètement bouleversé mon corps et mon équilibre. Quelques semaines après l'arrêt, j'étais dans un état physique et psychologique déplorable. Je pleurais beaucoup et souffrais dans ma chair. Du côté de ton papa ce n'était pas plus glorieux puisque celui-ci devait se faire opérer du genou (pour un problème de ménisque) pour la 3e fois au mois de septembre 2008. La situation était donc loin d'être idéale pour accueillir un petit bout, je le voyais et cela ajoutait encore plus à mon désarroi.

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25 mai 2010

Le jour où nous avons commencé à t'attendre...

Un beau jour d'avril 2008, ton papa et moi avons pris une grande décision : avoir un enfant. Mêler nos deux êtres pour donner la vie, ouvrir nos coeurs et nos bras à un petit être, accepter la lourde responsabilité d'être parents et de montrer la voie à la chair de notre chair. Inutile de te dire que ce jour là fut très gai, et que s'ouvrait devant nous un avenir inconnu, meilleur sans aucun doute puisque tu serais à nos côtés. Nous avions 30 ans tous les deux.
Nous étions mariés depuis presqu'une année mais amoureux depuis bien plus longtemps. Plus tard, je te raconterai notre rencontre sur un quai de gare alors que nous n'avions que 20 ans.
La décision d'avoir un enfant, nous ne l'avons pas prise à la légère. Nous l'avions mûrement réfléchie, avions attendu d'être stables professionnellement, de vivre ensemble depuis un moment, d'être sûrs de nous en quelque sorte. Pour moi, cette décision était pleine de conséquences. Il me fallait arrêter la pilule, que je prenais depuis 10 ans, mais surtout arrêter un médicament que beaucoup décrient : un antidépresseur. Ce médicament, je le prenais depuis plusieurs années alors et il m'avait permis de reprendre le cours de ma vie, que des angoisses invalidantes avaient complétement dévié. Difficile pour moi d'arrêter ce cachet miracle qui m'avait tant aidé. Mais alors, et maintenant encore, je voulais le meilleur pour toi et je ne pouvais envisager une grossesse sous médicaments.
J'ai donc arrêté la pilule et, tout doucement, mon antidépresseur, et c'est pleins d'impatience et de rêves que nous avons commencé à t'attendre...

25 mai 2010

Je voulais te dire que je t'attends...

Voici deux ans déjà que je t'attends mon amour. Aujourd'hui je trouve le courage de prendre la plume pour raconter cette immense aventure qu'est l'attente contrariée d'un enfant. De l'arrêt symbolique de la pilule, des premiers espoirs contrariés, aux premiers examens et premiers résultats, de la triste entrée dans notre vie des froids acronymes AMP, FIV et autres ICSI, à l'amour infini entre ton père et moi, je raconterai ici toutes nos batailles, toutes nos victoires et toutes nos désillusions, avec l'espoir fou  qu'un jour  tu liras ces quelques lignes.

Pour te dire combien je t'aime déjà, je te dédie ces quelques paroles de la magnifique chanson de Michel Jonasz :

Je voulais te dire que je t'attends
Et tant pis si je perds mon temps
Je t'attends, je t'attends tout le temps
Sans me décourager pourtant
Comme quelqu'un qui n'a plus personne
S'endort près de son téléphone
Et sourit quand on le réveille
Mais ce n'était que le Soleil

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Je voulais te dire que je t'attends
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