Ma santé se dégrade...
Dès ce mois de mai 2008, je me suis montrée très impatiente de te voir arriver et aussi très anxieuse. Est-ce que je pressentais déjà que quelque-chose clochait ? Quoi qu'il en soit, l'arrêt de mon médicament ne s'est pas très bien passé. Très vite, j'ai commencé à subir des insomnies terribles. Je ne dormais pas plus de 5 heures par nuit et j'étais épuisée. Puis j'ai commencé à souffrir terriblement au genou droit. Je boitais et la douleur était constante. Après plusieurs examens, dont une IRM, le diagnostic est tombé brutalement : je souffre d'une dysplasie fémoro-patellaire. Pour le dire simplement, mon fémur frotte ma rotule dès que je bouge ce qui occasionne des douleurs parfois invalidantes (certaines personnes atteintes de ce syndrome sont reconnues travailleurs handicapés !). Le plus dur pour moi a été la façon dont le chirurgien me l'a appris : je souffrais depuis plusieurs mois, je boitais, me trouvant véritablement handicapée mais celui-ci m'a dit texto : "Ce n'est pas grave, mais il n'y a rien à faire, vous pourrez souffrir des mois, des années puis cela peut s'arrêter pour un temps aussi long, et recommencer, mais ce n'est pas grave !". Pas grave !!! Oui, je ne vais pas mourir, je n'ai pas à me faire opérer, oui, ce n'est pas aussi terrible que ce que vivent d'autres personnes que moi, mais on me dit que je vais probablement souffrir et être handicapée pendant des mois voire des années, et ce n'est pas grave !!!!??? Inutile de préciser que je suis sortie en larmes de la consultation. J'étais complètement perdue et très déprimée. Je me sentais niée dans ma douleur, j'avais la sensation que le médecin m'avait jugée. Ce n'était pas "grave", alors pourquoi me mettre dans un tel état ???
Avec le recul, je pense que l'arrêt de mon médicament a complètement bouleversé mon corps et mon équilibre. Quelques semaines après l'arrêt, j'étais dans un état physique et psychologique déplorable. Je pleurais beaucoup et souffrais dans ma chair. Du côté de ton papa ce n'était pas plus glorieux puisque celui-ci devait se faire opérer du genou (pour un problème de ménisque) pour la 3e fois au mois de septembre 2008. La situation était donc loin d'être idéale pour accueillir un petit bout, je le voyais et cela ajoutait encore plus à mon désarroi.